Seconde épice produite à partir du muscadier, le macis est encore très peu connu. Utilisé aussi bien dans les préparations culinaires salées que sucrées, il vous séduira par le goût fin et élégant qu’il apporteraà vos plats.
Les arômes et les saveurs du macis mouluEnvoûtant et chaleureux au nez, le macis développe des arômes assez proches de la noix de muscade, mais plus raffinés et subtils avec une note légèrement citronnée ainsi que des touches de poivre et de cannelle. En bouche, le macis révèle une agréable douceur et une belle finesse, en plus d’une petite note d’amertume.
Qu’est-ce que le macis ?Aussi connu sous le nom de fleur de muscade, bien qu’il ne s’agisse pas réellement d’une fleur, le macis désigne l’arille de la noix de muscade. Il s’agit du prolongement membraneux entourant et protégeant le noyau de muscade. L’on parle également de tégument de muscade ou de résille. Lorsque le macis est frais, il se distingue par sa couleur rouge vif ou jaune. Retirée de la noix de muscade, cette membrane est alors séchée au soleil pendant 2 à 3 semaines. Une fois séché, le macis se pare d’une teinte chaude orangée et légèrement ambrée. Bien que le macis puisse être utilisé en entier ou concassé, il s’emploie également en version moulue. C’est sous cette forme que cette épice est plus intense en arôme et libère toute sa saveur.
Le saviez-vous ?Selon la légende, le macis et la noix de muscade sont importés en Europe, dans la ville de Constantinople, à partir du VIe siècle par les Arabes. Vers le début du XVIIe siècle, les Hollandais s’emparent de l’archipel des Moluques, en Indonésie, et n’autorisent la culture du muscadier que sur l’île de Banda. Le missionnaire Pierre Poivre ainsi que le malouin Mahé de la Bourdonnais réussissent une dizaine d’années plus tard à subtiliser des plants de muscadier pour les cultiver dans les îles de France et de Bourbon. La plante est ensuite importée aux Antilles, sur l’île de Grenade où elle trouve un climat favorable à sa croissance.
Au cours du Moyen-âge, le macis entrait dans la composition d’une boisson médiévale nommée vin d’hypocras. Au XVIIIe siècle, la fleur de muscade était utilisée pour préparer un remède de la pharmacopée maritime occidentale : le diaphoenix. Il s’agit également de l’un des ingrédients employés dans la recette traditionnelle du pastis.
Utilisé à forte dose, le macis produit des effets euphorisants, hallucinogènes et toxiques.
Dans quels types de plats utiliser le macis moulu ?Entrant dans la préparation de plats salés, sucrés ou sucrés-salés, le macis s’utilise de l’apéro au dessert. Le macis relève à la perfection le goût des viandes blanches et de certains poissons fins comme la lotte, le sandre ou la perche. Il constitue aussi une excellente alternative à la noix de muscade dans la sauce béchamel, la purée de pommes de terre, un soufflé au fromage ou une quiche.
Associé à d’autres épices comme la cardamome, l’anis, la cannelle ou le gingembre, le macis est utilisé pour préparer des pickles. Cette épice révèle également tous ses arômes dans les chutneys. Dans les préparations sucrées, le macis se marie à la perfection aux fruits poêlés, notamment la poire au miel et au chocolat. Il parfume subtilement les compotes et les tartes aux pommes.
Comment révéler toute la saveur des graines de sésame toastées ?Volatils, les arômes du macis ont tendance à s’évaporer rapidement. Pour ressentir son goût fin et délicat dans vos plats, il est conseillé de l’ajouter en milieu ou en fin de cuisson. Comme la noix de muscade, le macis s’utilise avec parcimonie.
Quels sont les bienfaits du macis pour la santé ?Ayant des vertus digestives, le macis est réputé pour ses propriétés anti-diarrhéiques et anti-nausées. Cette épice aide également à atténuer les troubles respiratoires et à lutter contre le rhumatisme. Par ailleurs, la fleur de muscade possède des propriétés sédatives, favorisant ainsi le sommeil. Elle est notamment utilisée pour lutter contre les insomnies.
